SpaceCon’23, ce fut intense !

Chers collègues, partenaires et amis.

Laissez-moi vous raconter ce week-end incroyable. Parce que ce week-end, c’était la SpaceCon’23 !

L’histoire commence dans un lieu unique, témoin intemporel des vagues d’élites qui défilent dans ses couloirs : l’École Polytechnique. Nos plus sincères remerciements vont à l’école AstronautiX et à son président, Aurélien Genin. Nous avons pu utiliser l’amphithéâtre Poincaré pendant 3 jours.

Mais qu’avons-nous fait dans cet amphithéâtre ?

Nous avons préparé un défi incroyable en partenariat avec EURO2MOON. Un grand merci à Bertrand Baratte, sponsor de l’événement, et à son équipe incroyablement polyvalente, qui a touché à tous les domaines dans le but de remettre l’Europe dans la course à l’espace, et si possible à la Lune. Je suis sûr que les thèmes abordés ont éveillé quelques consciences.

Nous avons demandé à 18 équipes talentueuses d’utiliser leur outil préféré, Kerbal Space Program, pour modéliser les enjeux et défis auxquels nos agences spatiales sont confrontées aujourd’hui et dans un avenir proche.

Programme spatial Kerbal (KSP)… Qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit d’un simulateur de programme spatial qui, bien qu’il ressemble à un jeu amusant, embarque tout le corpus des lois de la gravité qui régissent notre système solaire. La drôle de fusée que vous devrez lancer sera donc soumise aux 3 lois bien réelles de Newton, et tout d’un coup. Pour la mettre en orbite, votre fusée va commencer à paraître assez réaliste.

Tellement réaliste, d’ailleurs, que l’association Kerbal Space Challenge propose des cours de mécanique spatiale utilisant le KSP comme support pédagogique dans les grandes écoles.

Alors, que demandait-on à ces prodiges ?

« Il faut démontrer l’utilité d’implanter une base lunaire et/ou une station relais dans le cadre d’une mission « espace lointain ». »

Et cela ne s’arrête pas là : pour changer les perspectives et sensibiliser aux considérations environnementales, nous avons renversé la situation. Saviez-vous que pour une Falcon Nine, le ravitaillement ne représente que 0,3 à 0,5 % du coût du vol, alors que le ravitaillement représente 70 % de l’empreinte carbone du vol ?

Ils ont eu 24 heures non-stop pour modéliser leur solution et seulement 7 minutes pour la présenter. Le sujet a été révélé dès le début de l’épreuve.

Nous avons donc modifié une version de KSP (merci à Oscar [Harpercix] Chevalier et Yann [Only Light Matters] Mornet pour votre travail incroyable !!) pour convertir tous les coûts du jeu en empreinte carbone, en nous basant sur ce que la littérature dans le domaine disait-il de temps en temps. Cette modification du jeu permettait de jouer sur un pied d’égalité.

Les candidats ont eu l’occasion de présenter leurs projets et plusieurs stratégies ont été proposées. Le but était d’être économique. Mais nous nous attendions à du réalisme. Ainsi, même si nous favorisons la réutilisation des systèmes, la redondance était attendue lorsque le système était sans personnel. Nous disposions de passerelles intelligentes qui permettraient de faire le plein autour de la Lune et de rapprocher les ergols de la Terre. Des systèmes automatisés d’extraction de ressources petits et très mobiles pour couvrir une zone de la Lune aussi grande que possible.

Oliver Hilton aka The beardy Pinguin. cr. Binet Photo (Aurélien Genin)
Oliver Hilton aka The beardy Pinguin. cr. Binet Photo (Aurélien Genin)

@Matt Lowne et @The Beardy Pinguin nous ont honoré de leur participation. A vrai dire, ils n’ont pas simplement participé, ils ont gagné! A la deuxième place on retrouve nos professeurs talentueux de mécanique orbitale qui sont Guillaume [Dakitess] Duchesne et Romain [RPfive05] POIRIER, qui étaient difficiles à battre quand il fallait optimiser des transferts interplanétaires. Mention spéciale à Stanislas Maximin et à Whitney Jerosme qui n’ont pas tout à fait suivi les spécifications mais qui nous ont gratifié de superbes drifts sur Mars.

Guillaume Duschesne teach us how to don't spend carbon. cr. Binet Photo (Aurélien Guénin)
Guillaume Duchesne nous apprend comment ne pas alourdir son impact carbone. cr. Binet Photo (Aurélien Genin)

Au-delà de l’ambiance bon enfant, ce hackathon est avant tout l’occasion de réunir passionnés et professionnels d’un même domaine.

Les professionnels du secteur, Aline Decadi, spécialiste Ariane 6 et Raphael Chevrier, PhD de MaiaSpace, ont jugé les trésors créatifs proposés et ont donné au défi sa touche unique.

Rien de ceci n’aurait été possible sans le support de HP Omen, qui nous a fourni des machines d’une puissance phénoménale. Soulignons également l’organisation impeccable de Ruben Di BattistaPierre CordesseAlexandre Poirier, Leo, Alberto Remigi and Ekaterina Seltikova.

Remercions aussi Jeremy Sadet et Brigitte BAILLEUL de SPACE UP qui nous ont donné l’opportunité de présenter l’association, ses valeurs et ses objectifs.

Nous ne pouvons pas oublier de citer Private Division, éditeur de KSP, toujours à nos côtés !

Merci à tous, vous avez mis la barre très haute! Ce sera difficile de trouver un nouveau défi aussi riche que celui-ci !

The jury : Thomas, Aurélien, Harper, Aline, Raphael and Yann. cr. Binet Photo.
The jury : Thomas, Aurélien, Harpercix, Aline, Raphaël and Yann. cr. Binet Photo.

Je voudrais également partager notre profonde gratitude à tous les membres de notre association Kerbal Space Challenge. Nous avons un spectre large de missions dans les domaines de l’animation de communauté, d’enseignement et d’évènementiel, et à chaque rendez-vous les membres répondent présent. Votre implication est une source d’inspiration pour chacun d’entre nous.

Oscar Chevalier Yann Mornet Thomas Bellier Emilien Jouvin Benoit Bataillou Stéphane Hodebert Guillaume Duchesne Romain Poirier Aurélien Genin

Ensemble, nous constituons une communauté solidaire et nous attendons avec impatience de créer de nouvelles échéances mémorables pour atteindre de nouveaux sommets. Merci d’être de précieux membres de notre association !

A bientôt pour le prochain challenge !!

Yann